LA MER D’ARAL

La mer d’Aral en Ouzbékistan

En réalité, aujourd’hui, on est bien loin de ce passé paradisiaque du fait de l’usage excessif qu’on a fait de l’eau de la mer pour arroser les plantations de coton mais aussi de l’installation de canalisations non adaptées tout au long du fleuve Amou Daria.  Ces canalisations font ainsi perdre un très grand volume d’eau dans le sable. La mer a pratiquement disparu. La ville de Mouniak, ancien port, s’est partiellement vidée de ses habitants. Ceux-ci ont immigré un peu partout. Et le peu de gens restant n’auront pas d’autre choix que de quitter eux aussi cette ville où plus aucune activité économique n’existe. Il est seulement encore possible d’y pêcher de tous petits poissons sur de petits étangs éloignés d’une trentaine de kilomètres de la mer, elle-même proche de la rivière Amou Daria. Les habitants sont obligés d’aller chercher l’eau douce dans des puits creusés dans le sable du désert situé quant à lui, à des dizaines de kilomètres de là. Ces puits, bien cadenassés, sont la propriété privée de chacune des familles ayant dû le creuser.

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